Et si l’on imaginait Bach danser? Si une danseuse mettait en corps et en espace la musique baroque? L’univers sensuel d’une musique pleine d’arabesques, loin de la vision austère que l’on peut en avoir, s’unit alors au mouvement. Le rythme traduit par des frappes de pieds bannies dans les danses de cour s’intègre soudainement à l’univers de Bach. La dimension sensorielle des courbes (il suffit d’observer la calligraphie des partitions écrites par Bach pour saisir son univers proche de la chorégraphie) intègre l’espace pour une expérience vivante et actuelle. Sur scène, les interprètes réinventent –  reprenant ce motif si cher à Bach qu’est l’invention-, tout en effectuant une recherche détaillée sur les sources de l’œuvre d’un génie atemporel.

ImproBach, l’infini tangible, nous offre un regard pluriell. Sur scène, danseuse et pianiste nous invitent à rencontrer le maestro. D’abord, à travers son répertoire, par le piano, instrument dont il aurait rêvé. Ensuite, projetant dans le monde actuel l’improvisateur de génie que fut Bach, en l’imaginant au contact du jazz, de la musique répétitive, du flamenco et de rythmes balkaniques.

La parole se joint à cette traversée dans des textures intimes. L’univers sensuel d’une musique pleine d’arabesques s’unit au mouvement et nous emmène en voyage, dans une fugue vers des horizons multiples.

Danse: Alba Lucera
Piano: Pierre Mancinelli
Accompagnement à la chorégraphie et dramaturgie: Natalia Jiménez

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